Funerailles

Terrible nouvelle que la mort d'une femme de plus de 80 ans (son fils a depassé les 60). Bien que nos pays aussi vieillissent, je ne suis toujours pas habitué, dans mon entourage, à voir des arrière-grand-mères. Je ne connais que certaines sœurs de mon Père ainsi que Chloé et Luke qui ont encore la leur.
Mais là n'est pas le sujet.
Comme au Japon, les sphères privée et professionnelle ne sont pas aussi distinctes qu'en Europe, j'assiste parfois à des comportements surprenants. Déjà, quand mes collègues se marient, ils invitent toutes les personnes de l'entreprise plus "gradées" qu'eux (c'est-à-dire : leur chef, le chef de leur chef, mais aussi les chefs des sections voisines), par contre, les collègues avec qui ils travaillent tous les jours n'ont droit qu'à regarder les photos.
Pour les funérailles, c'est un peu la meme chose. Dans notre cas, il ne doit pas y avoir beaucoup de monde de la boîte qui la connaît, cette brave dame. Pourtant, nous avons eu droit à un meeting exceptionnel de tout le département et le grand chef nous a annoncé les heures des offices (il y en a 2 au Japon) ainsi que le fait que les chefs allaient décider qui envoyer sur place. Pas pour témoigner d'une quelconque affectation, mais pour aider à l'organisation des services !
En tant que Français, ces cas d'ingérence de l'entreprise de la vie privée me gènent énormement. Encore, si tout cela relevait de l'affectif et du spontané... Mais non, ce n'est qu'obligation et tradition. D'un autre côté, je pense que ces liens tissés de façon autoritaire entre les générations, les professions et chaque individu en général, empêchent (ou du moins réduisent) les cas d'isolement qui nous ont tellement choqués en France, un été particulierement chaud...