Le petit musee municipal de Urayasu

Publié le par Jean-Phi

Ce week-end, Kaori et Daisuku (prononcer "Daysk"), nos voisins, nous ont emmenés voir le petit musée municipal de Urayasu (comme le titre l'indique, d'ailleurs).
Normalement, je ne suis pas très "musée", c'est rien de le dire. Mais, Urayasu (c'est le nom de la ville ou nous habitons - au cas ou...) présente une physionomie si etrange que pour un adepte d'histoire, de Simcity et de Civilization comme moi, cela pouvait se révéler très intéressant de se pencher, le temps d'une après-midi, sur le passé de ce lieu ou nous vivons depuis un an et demi (déjà!).

Et bien oui, ca valait vraiment le coup ! A deux pas du centre "historique" de la ville, le petit musée offrait, en plus des salles classiques, une superbe reconstitution en taille réelle d'un quartier de Urayasu datant, plus ou moins, de 1952. C'était impressionnant ! Un demi siècle ce n'est vraiment pas si loin ! On aurait pu se croire dans "le dernier des samurais": maisons en bois, portes coulissantes en papier (parfois avec des carreaux en verre), partout des tatamis, parfois des étages avec des escaliers vraiment casse-cou pour y accéder... Le plus étrange était que, même par une journée chaude comme dimanche, ces maisons restaient étonnement fraîches ou, au moins agréables. Rien a voir avec les bâtiments actuels. C'est dommage, les Japonais auraient du s'inspirer de leurs anciennes façons de construire...


Il y a 50 ans, donc, Urayasu était encore un petit village de pêcheurs rendu prospère par sa position au milieu de la baie et ses grandes plages ou se multiplient toutes sortes de coquillages. Nous avons même pu monter dans une barque comme ils les utilisaient alors. Mais, sur ce bassin, il était bien difficile de s'imaginer vraiment ce que c'était de voguer sur ces coques de noix et pourtant, j'y ai mis tout mon cœur pour créer un semblant de tempête (ce qui a beaucoup plu au Japonais derrière moi mais un peu moins aux deux jeunes femmes devant !).

L'industrialisation ultra-rapide de Tokyo, le besoin constant de nouveaux espaces urbains ont transformé le village. Tout d'abord, les polders ont multiplié sa surface par 4 (au moins), puis le métro (en 1970) et le train (1980) ont multiplié la population de façon exponentielle. Etonnement, aucune de ses liaisons vers Tokyo ne passait pas le village. Le métro loin au nord et le train, loin au sud. Le résultat est qu'un vrai petit centre-ville est né prés de la première gare (c'est la que nous habitons) et qu'un centre, genre "ville-nouvelle" s'est formé autour de la gare du train, avec ces énormes immeubles et ces centres commerciaux.

Au milieu, le petit village de pêcheurs, de part et d'autre de sa petite rivière, s'est endormi. Evidement, les maisons en bois ont été remplacées par des maisons sans charme mais avec clim. Les services municipaux (librairie, école, mairie) y sont toujours. Trés eloignés de leurs 145.000 contribuables (8.400 au km2, quand même. Tokyo, en moyenne, en a 5.600, Hong Kong en a 6.300...).

Publié dans Maison

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P
Les deux Mon Général !<br />  
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P
Je signale à l'auteur de ce blog et aux utilisateurs qui auraient été déçus de ne pas pouvoir atteindre le "blog de mon père" que l'adresse de ce dernier est : http://papamarc.blogspot.com/
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J
C'est corrige.Merci pour l'information.
P
Pittoresque et intéressant ce récit !<br /> C'eut été dommage de l'éviter !<br /> http://marc.bitterlin.free.fr/2006_fichiers/aout/07aout/09aout171.JPG
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J
Merci pour le commentaire. Mais qu'est-ce qui aurait ete dommage d'eviter: ce musee ou mon texte ?