Les paladins

Publié le par Jean-Phi

Ça fait déjà une semaine mais quand on aime, on ne compte pas, et cette fois-ci, j'ai vraiment apprécié l'Opéra!

Grâce à Bernadette, j'ai la possibilité d'approcher le monde de la musique classique que je connais en fait très peu. Elle vient chaque année jouer à Aix durant le Festival (les premières années avec son petit frère, Vincent) dans l'orchestre du célèbre William Christie. Longtemps, c'était mon rendez-vous annuel avec l'Opéra. J'y allais avec plaisir et avec mon Papa, d'ailleurs. Mais, je dois avouer que nous étions très mauvais élèves ! Nous partions souvent à l'entracte (qui arrivait après 2 heures de spectacle déjà). Le seul opéra qui m'a gardé figé à mon siège pendant tout le spectacle fut la "Flûte enchantée". Bon, je sais, c'est assez "main-stream", mais c'est le seul opéra qui fut un "hit" à sa sortie ET dans les années 80, revisité par Kimera dans "Lost Opera"...

Tout a changé, pour moi, mercredi dernier, lorsque nous sommes allés voir "les Paladins", ici, à Tokyo (elle est pas fantastique, ma cousine ? elle vient jusqu'ici pour me donner ma dose homéopathique d'opéra !).

J'étais un peu sceptique par le descriptif : un opéra-ballet de Jean-Philippe Rameau (j'avais "vu" les Indes Galantes, mais n'en garde aucun souvenir, ce qui n'est pas bon signe) mis en scène de façon assez originale avec de la vidéo et surtout des danses mélangeant le ballet, le jazz, le hip-hop et même la capoeira !!??

Et bien, ce mélange fut éblouissant !

Il y avait, entre les danses, les chants, le jeu de scène et les vidéos, tellement à voir, la musique était très agréable (bien qu'il y ait eu, à la fin, quelques longueurs), que je suis resté 3 heures scotché au spectacle. Evidemment, je surveillais de temps en temps Bernadette pour voir si elle ne faisait pas de fausses notes (mais, non. Aucune. Même : dans tous les 2ème violons, c'est elle qui jouait le mieux !).

Les danses étaient particulièrement impresionnantes. En plus d'être hors-pair dans chacune de leur spécialité, les danseurs ont - semble-t-il - eu une liberté totale de création et, ce qui m'a le plus surpris, ont réussi à séduire les solistes qui se laissaient volontier prendre au jeu. Le résultat était une joie, un plaisir qui se communiquait aux spectateurs.

Les applaudissements, en fin de spectacle, étaient fort mérités!

Publié dans Tokyo

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